L'accident a eu lieu vers 15 heures à la sortie du rond-point de la Gitonnière à Joué-lès-Tours, une commune située au sud de Tours. Le fourgon banalisé de la gendarmerie, qui ramenait du matériel prêté pour le G8 de Deauville, a glissé et heurté un groupe de 23 écoliers d'un établissement du quartier et leur accompagnateur. Les enfants marchaient sur le trottoir pour se rendre dans un gymnase lorsque la collision est survenue. Une fillette a été tuée, deux enfants sont dans un état critique et quatre grièvement blessés. Tous les blessés légers ont quitté l'hôpital mardi matin.
On ignore encore pour quelle raison le gendarme a perdu le contrôle de son véhicule sur le rond-point. Selon les précisions du procureur mardi, le gendarme a expliqué que l'arrière de son véhicule avait heurté le trottoir, occasionnant la perte de contrôle du véhicule. Le gendarme roulait à une vitesse estimée entre 30 et 40 km/h. Aucune trace de freinage n'a été relevée sur les lieux de l'accident. Les premières analyses pratiquées sur ce père de famille de 34 ans, «très bien noté par sa hiérarchie», n'ont révélé aucun signe d'alcool ou de drogue.
Le conducteur «sous le choc»
Le gendarme a passé la nuit en garde à vue. «Il est très très mal, il est complètement effondré», a rapporté le procureur. Nicolas Sarkozy a demandé qu'un enquête soit menée «le plus rapidement possible» pour déterminer les causes de cet accident. Elle a été confiée à la police de Tours. En parallèle a été demandée une enquête administrative.
Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a présenté mardi «toutes les excuses» de la gendarmerie aux familles des victimes. Il devait se rendre à l'hôpital Clocheville de Tours où les victimes sont hospitalisées. «L'enquête, je le dis clairement, se déroulera de façon absolument claire. Rien ne sera caché, tout sera fait pour que nous connaissions la vérité» sur ce «drame épouvantable qui a bouleversé la France», a-t-il indiqué.
Marche silencieuse
Lundi soir, une centaine de personnes se sont rassemblées sur les lieux de l'accident pour une marche silencieuse. Une deuxième était prévue mardi après-midi. Des habitants du quartier ont accroché des fleurs sur un grillage. Plusieurs d'entre eux ont laissé éclater leur colère, refusant l'hypothèse selon laquelle la voiture aurait glissé sur une flaque d'huile ou de gasoil et craignant que l'enquête blanchisse le gendarme. «A priori, il n'y a pas de tache d'huile» sur les lieux de l'accident, a d'ailleurs affirmé le procureur.
L'école primaire Mignonne, un bâtiment de deux étages situé dans le quartier populaire de la Rabière à Joué-les-Tours et qui scolarise près de 200 élèves, a accueilli normalement les écoliers mardi matin. Une cellule psychologique a été mise en place, a précisé Luc Chatel, ministre de l'Éducation nationale, qui a également fait le déplacement.
et si il y avait une mauvaise pression des pneus alors l'hypothèse de personne impliqué serait interne, ce qui colle pas du tout.
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