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mardi 31 mai 2011

Nouveau rebondissement dans l'affaire Xavier Dupont de Ligonnès: les enfants ont été drogués !

Nouveau rebondissement dans l'affaire du quintuple meurtre de la famille Dupont de Ligonnès, en effet les enfants de la famille ont été drogués avant d'êtres tués.
Le 21 avril dernier après avoir été alertée par des voisins et des proches de la famille, la police découvrait sous la terrasse de la maison familiale à Nantes les corps soigneusement dissimulés des quatre enfants ainsi que celui de la mère de famille. Ils ont été exécutés par une arme de calibre 22Long Rifle. Le père quant à lui fut aperçu après la mort de la famille, le long d'un itinéraire le conduisant vers le Sud de la France. Les enquêteurs ont pu suivre sa piste jusqu'au 15 avril, où il a disparu dans le Var en ne laissant aucune trace.

Un suspect toujours introuvable

Xavier Dupont de Ligonnès est soupçonné d'avoir commis les cinq homicides, un mandat d'arrêt international a été lancé sans pour autant parvenir à le retrouver. D'ailleurs les nombreux témoignages en France n'ont également pas non plus permis de le localiser. 
Après cinq semaines d'investigation très médiatiques, l'enquête semble être au point mort. Où est allé Xavier Dupont de Ligonnès ? C'est cette question à laquelle la police ne peut toujours pas répondre. « Aucun des 500 témoignages spontanés qui ont été vérifiés par la police judiciaire ou sont en train de l'être (...) n'a permis de découvrir une preuve objective de la présence de l'intéressé en quelque lieu que ce soit (en France ou à l'étranger) depuis le 15 avril 2011 » affirme ainsi Xavier Ronsin, le procureur en charge de l'affaire. A cette date, la piste du tueur présumé se perd dans le Var.
Après l'Autriche, c'est les États-Unis qui semblent être écartés comme destination probable de l'habitant de Nantes : « Aucun déplacement de policiers sur commission rogatoire du magistrat instructeur n'est actuellement envisagé vers les Etats-Unis, comme cela a pu être avancé par certains commentateurs de cette enquête », a souligné lundi le procureur. L'Amérique était pourtant une des destinations évoquées dans la lettre envoyée à sa famille. Il y expliquait leur départ soudain à l'étranger, vers les États-Unis (sans toutefois préciser où) dans le cadre d'un programme de « protection de témoins » du gouvernement américain dans le cadre d’une affaire de drogue. L'homme âgé de 50 ans et issue d'une famille très catholique reste néanmoins sous le coup d'un mandat d'arrêt international.
L'enquête a néanmoins dévoilé que Xavier Dupont de Ligonnès a « dormi au cours de la nuit du 10 au 11 avril dans un hôtel de la banlieue de La Rochelle, étape donc de son périple vers le sud-est », indique Xavier Ronsin.

Les enfants drogués avant l'exécution

Xavier Ronsin, le procureur de la République de Nantes vient d'annoncer que le résultat des analyses toxicologiques ont permis de déceler la présence dans le sang des enfants d'un médicament hypnotique. 'Les expertises toxicologiques des victimes ont (...) confirmé dans le sang de quatre d'entre elles la présence de médicament hypnotique'. Il a ajouté que 'cette ingestion a, d'évidence, pu faciliter l'exécution méthodique des quatre enfants.' La mère de famille quant à elle n'a pas été droguée.

Accident à Joué les Tours: le gendarme mis en examen, une fillette décédée

L'accident a eu lieu vers 15 heures à la sortie du rond-point de la Gitonnière à Joué-lès-Tours, une commune située au sud de Tours. Le fourgon banalisé de la gendarmerie, qui ramenait du matériel prêté pour le G8 de Deauville, a glissé et heurté un groupe de 23 écoliers d'un établissement du quartier et leur accompagnateur. Les enfants marchaient sur le trottoir pour se rendre dans un gymnase lorsque la collision est survenue. Une fillette a été tuée, deux enfants sont dans un état critique et quatre grièvement blessés. Tous les blessés légers ont quitté l'hôpital mardi matin.
On ignore encore pour quelle raison le gendarme a perdu le contrôle de son véhicule sur le rond-point. Selon les précisions du procureur mardi, le gendarme a expliqué que l'arrière de son véhicule avait heurté le trottoir, occasionnant la perte de contrôle du véhicule. Le gendarme roulait à une vitesse estimée entre 30 et 40 km/h. Aucune trace de freinage n'a été relevée sur les lieux de l'accident. Les premières analyses pratiquées sur ce père de famille de 34 ans, «très bien noté par sa hiérarchie», n'ont révélé aucun signe d'alcool ou de drogue.

Le conducteur «sous le choc»

Le gendarme a passé la nuit en garde à vue. «Il est très très mal, il est complètement effondré», a rapporté le procureur. Nicolas Sarkozy a demandé qu'un enquête soit menée «le plus rapidement possible» pour déterminer les causes de cet accident. Elle a été confiée à la police de Tours. En parallèle a été demandée une enquête administrative.
Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a présenté mardi «toutes les excuses» de la gendarmerie aux familles des victimes. Il devait se rendre à l'hôpital Clocheville de Tours où les victimes sont hospitalisées. «L'enquête, je le dis clairement, se déroulera de façon absolument claire. Rien ne sera caché, tout sera fait pour que nous connaissions la vérité» sur ce «drame épouvantable qui a bouleversé la France», a-t-il indiqué.

Marche silencieuse

Lundi soir, une centaine de personnes se sont rassemblées sur les lieux de l'accident pour une marche silencieuse. Une deuxième était prévue mardi après-midi. Des habitants du quartier ont accroché des fleurs sur un grillage. Plusieurs d'entre eux ont laissé éclater leur colère, refusant l'hypothèse selon laquelle la voiture aurait glissé sur une flaque d'huile ou de gasoil et craignant que l'enquête blanchisse le gendarme. «A priori, il n'y a pas de tache d'huile» sur les lieux de l'accident, a d'ailleurs affirmé le procureur.
L'école primaire Mignonne, un bâtiment de deux étages situé dans le quartier populaire de la Rabière à Joué-les-Tours et qui scolarise près de 200 élèves, a accueilli normalement les écoliers mardi matin. Une cellule psychologique a été mise en place, a précisé Luc Chatel, ministre de l'Éducation nationale, qui a également fait le déplacement.

lundi 30 mai 2011

La mère d'Alessia et Livia, Irina Lucidi se confie

Irine Lucidi, et ses deux filles, Alessia et Livia avant leur disparition.
Irina Lucidi a reçu «Le Matin Dimanche» chez elle. A l'occasion de la Journée mondiale des enfants disparus, elle raconte comment elle tient le coup, désormais toute seule avec ses pensées.

Quand vous fermez les yeux le soir, que voyez-vous?
Je me couche et je me réveille avec Alessia et Livia, je les sens dans mes tripes. Ce qui rend la chose difficile, c'est ce grand point d'interrogation: où sont-elles? Le temps s'est arrêté pour moi le 30 janvier, le jour de leur disparition. C'était l'hiver, il y avait encore la neige. Maintenant, c'est le printemps et on en est toujours au même stade.

Leur parlez-vous?
C'est trop tôt. Mais je pense à elles, je les cherche. Je ne suis pas en paix. La porte de leur chambre est toujours ouverte. Le matin j'ouvre les fenêtres de cette pièce qui est très lumineuse. J'y vais parfois. Je m'y sens bien.

A quoi ressemblent vos journées aujourd'hui?
Je dois réapprendre à vivre. Je suis très entourée, mais par moments j'ai besoin de solitude. Cela peut paraître banal, mais pour moi, aller au supermarché, faire les courses pour une personne au lieu d'une famille, retourner sur ces lieux qui ont une histoire, c'est douloureux. Je fais beaucoup de course à pied. Je m'y étais mise quand ça allait mal avec Matthias. J'ai commencé le kick-boxing. Je n'aurais jamais pensé en faire, mais ça me défoule. Il me fallait quelque chose de physique. Je me suis remise à lire aussi. Je lis le livre d'Ingrid Betancourt sur sa détention. Je trouve que mes sensations sont proches de celles qu'elle décrit. A elle aussi, on lui a enlevé sa famille.

Et vos nuits?
Longtemps je n'ai pas réussi à dormir seule. Ma mère dormait avec moi. Maintenant, ce sont les doudous d'Alessia et Livia qui me tiennent compagnie.

Vous devez réapprendre à vivre...
Je recommence tout de zéro. Au début, je vivais au jour le jour. Retrouver la réalité chaque matin au réveil, la journée d'attente, puis le coucher sans sommeil. Et maintenant je ne vois pas plus loin qu'une semaine, voire deux. Il faut faire un pas après l'autre. Reprendre goût aux petits plaisirs de la vie. J'adore cuisiner, cela me détend. Pendant les deux premières semaines, c'étaient les mamans de Saint-Sulpice qui me faisaient à manger. Leur solidarité m'a beaucoup touchée. Je me forçais à m'alimenter.

Ecrivez-vous votre journal pendant cette longue attente?
Oui. J'écris à la main depuis le 10 février dans un cahier qu'on m'a offert. Pas tous les jours. Je n'ai encore rien relu. Mais ça m'aide à comprendre ce que je ressens et ce que je vis. Parce que parfois, je n'ai pas l'impression d'être dans la réalité. Je me dis que je rêve, que je vais me réveiller. Je vis quelque chose d'absurde, d'irréel, d'incompréhensible. L'écriture m'aide à retrouver le lien avec la terre. Avec moi en fait.

Avez-vous essayé de retravailler?
Non, j'en serais incapable. Mes pensées sont complètement occupées par cette affaire. Je me poserai la question plus tard. Que faire, c'est la grande question. J'ai toujours travaillé. Ma vie professionnelle reprendra son cours, mais je ne sais pas encore comment.

Votre famille était très présente. Les voyez-vous toujours?
Oui. A Pâques, nous sommes partis de La Rochelle sur un voilier pour une croisière avec la famille de mon frère. Ça m'a fait un bien fou. Un soir, par un beau coucher de soleil, la cousine d'Alessia et Livia, qui a 7 ans, a dit: «Il faut qu'on fasse un voeu.» Nous nous sommes donné la main sur le bateau, mon frère, sa femme, ses deux enfants et moi, et elle a dit: «Maintenant, on sait à qui on va penser très fort.» Elle était très proche de ses cousines, mais comme tous les enfants qui viennent me voir et me témoigner leur affection, elle ne pose pas beaucoup de questions.

Vous avez des contacts avec la famille de Matthias?
Non. J'aurais souhaité qu'ils s'impliquent davantage dans les recherches, mais je sais que la situation leur est aussi difficile.

Etes-vous croyante?
Je ne l'étais pas, mais aujourd'hui je m'arrête dans des églises. J'allume des bougies. J'ouvre la bible, et je prie à ma façon. Je passe des paris avec Dieu. Si je retrouve mes filles, je lui promets des tas de choses.

Pensez-vous encore les retrouver?
Je veux qu'on les retrouve. Qu'elles soient vivantes ou qu'elles aient été tuées, comme Matthias l'a écrit dans l'une de ces lettres. Ne pas les retrouver crée un vide inacceptable.

A quel moment avez-vous compris que vos filles avaient disparu?
Dès les premières heures, j'ai été très inquiète et j'ai cherché Matthias et mes filles chaque minute. Le dimanche 30 janvier, je suis allée à la maison, et j'ai appelé tous les contacts enregistrés par Matthias. Le mercredi, je suis même partie au milieu de la nuit pour Marseille où il y avait une trace de lui. C'est, vendredi, à la nouvelle de sa mort dans le sud de l'Italie que je me suis rendue compte que la police n'avait plus de traces d'Alessia et Livia.

Qu'avez-vous ressenti à ce moment-là?
Une grande angoisse. Comme la peur du vide, que rien ne peut vous retenir. J'étais dans une autre dimension. C'est une sensation physique, corporel (ndlr: elle met le poing sur son estomac).

Et aujourd'hui, quatre mois plus tard?
Les moments d'espoir et de désespoir ne se mélangent jamais. Ils s'alternent. L'un passe, l'autre arrive. C'est par période. Alessia et Livia sont des enfants magnifiques, gentilles, douces. Elles protégeaient beaucoup leur papa. Elles l'aimaient beaucoup. Elles n'avaient rien à voir là-dedans. Il a voulu me punir, moi et moi seule.

Vous en êtes certaine?
Oui. Parce que j'avais décidé de partir. Quand je pense à lui, je n'éprouve pas de la haine. Plutôt de la pitié. De la rage, surtout. Et de l'incompréhension. Je ne comprends pas comment il a pu en arriver là. Il n'a jamais été violent. Mais il pouvait avoir des comportements excessifs. Je n'étais plus à l'aise en tant que femme avec lui. C'est tout.

La Journée mondiale des enfants disparus a été célébrée mercredi dernier. Comment l'avez-vous vécue?
C'est Missing Children Europe qui l'a organisée dans tous les pays d'Europe. L'événement a été peu visible en Suisse. Parce qu'il n'y a pas d'institution spécialisée dans les enlèvements parentaux, les fugues, les rapts d'enfants par des tiers. En France, par exemple, il y a une permanence téléphonique qui offre un support juridique, une aide psychologique.

Vous vous êtes retrouvée alors dans un vide institutionnel?
Tout à fait. Je me suis retrouvée seule avec mes proches. Heureusement qu'ils étaient là. Mais ce vide institutionnel pose une question. Un parent a besoin d'être informé lorsqu'il vit un tel drame. Il a besoin de connaître l'évolution de l'enquête. A moi, la police me disait juste: «On n'a rien de neuf.» Les victimes ont besoin d'être rassurées. Si elles ne le sont pas, c'est terrible. Elles ont l'impression que rien ne se fait. Elles se sentent impuissantes.

Quelle solution proposez-vous?
Il faut un médiateur entre la famille de la victime, la police, les avocats et tous les autres intervenants. Quelqu'un qui puisse parler au nom de la famille. Cela n'existe pas en Suisse. Moi, j'ai trouvé Swissmissing (ndlr: une fondation privée tessinoise spécialisée dans la recherche sur le terrain de personnes disparues) qui m'a beaucoup aidée. Nous nous appelons tous les jours, encore aujourd'hui, pour connaître le déroulement de l'enquête. La fondation est devenue la plaque tournante pour mes informations sur l'enquête.

Au fond de vous-même, que pensez-vous qu'il s'est vraiment passé?
Il y a deux possibilités, l'une plus vraisemblable que l'autre. Soit il les a confiées à quelqu'un et elles sont toujours là. Soit il a fait ce qu'il a écrit: «Les filles reposent en paix, elles n'ont pas souffert et aujourd'hui je suis le dernier à mourir.» Dans les deux cas, elles sont quelque part. Il faut les retrouver. On ne peut pas changer le passé. Ce qui est fait est fait. Mais il faut qu'on les retrouve pour savoir ce qu'il s'est passé.

Que pensez-vous de la thèse qui dit que Matthias les a jetées à la mer?
Vous savez, c'est très violent, pour un marin comme Matthias, de jeter ses enfants à l'eau. Il les a peut-être déposées quelque part. Mais je ne pense pas qu'il les a jetées à l'eau.

Un jour l'enquête devra bien se conclure. Vous y pensez?
Je dois m'y préparer. C'est sûr. Et cela me fait très peur, parce que cela veut dire qu'on ne les retrouvera jamais. Moi, je ne demande pas à la police de les ressusciter. Je demande seulement des réponses sur ce qu'il s'est passé. Peut-être que nous ne le saurons jamais. Mais avant de le dire, il faut absolument avoir épuisé toutes les pistes possibles et imaginables. Ce qui n'est pas encore le cas aujourd'hui.

Un véhicule de gendarmes a fauché un groupe d'enfants près de Tours, faisant 12 blessés (préfecture).

Article mis à jour (actualisez).

Une camionnette de gendarmerie a percuté ce lundi un groupe d'une vingtaine d'enfants à Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire), une commune située au sud de Tours. Une fillette est décédée, six enfants ont été blessés grièvement et dix autres plus légèrement, selon le procureur de la République, présent sur les lieux.

Alors que les causes de l'accident étaient encore floues lundi soir, Nicolas Sarkozy a demandé qu'une enquête soit menée «le plus rapidement possible».

«Mauvaise maîtrise du véhicule»

Ce dramatique accident s'est produit vers 15 heures à une cinquantaine de mètres du rond-point de la Gitonnière. Les enfants, âgés de 9 à 10 ans et scolarisés en CM1 à l'école primaire Mignonne, sortaient de l'établissement pour se diriger vers le stade de rugby de la ville. Le groupe de 23 élèves était encadré par deux adultes. Ils traversaient dans les clous.


«C'est un accident de la circulation qui, semble-t-il, est dû à une mauvaise maîtrise du véhicule», a affirmé le procureur de la République, se basant sur les premières déclarations du gendarme qui conduisait le véhicule banalisé et qui se trouvait seul à bord. Le test d'alcoolémie pratiqué sur le conducteur s'est révélé négatif,
selon des informations de LCI.  Il a été placé en garde à vue.

Alors que deux des enfants étaient dans la soirée dans un état très grave, une centaine de personnes se sont rassemblées sur les lieux de l'accident pour une marche silencieuse. Des habitants du quartier et des témoins de l'accident ont accroché des fleurs sur un grillage, enfoncé par le fourgon de la gendarmerie. Certains cachaient mal leur colère, affirmant avoir été malmenés par les forces de l'ordre et doutant que le véhicule de la ait pu déraper sur une plaque d'huile. Cette piste, évoquée par la préfecture, n'a pas été confirmée par le parquet.

Sarkozy veut que l'enquête soit menée rapidement

Pourquoi le militaire a-t-il perdu le contrôle de son véhicule, qui a dérapé et heurté un poteau indicateur avant de faucher les enfants ? La route, en ligne droite à cet endroit, n'est en tout cas pas réputée dangereuse et des panneaux signalent aux automobilistes la présence d'une école.


Nicolas Sarkozy, lui, a demandé qu'une enquête soit menée «le plus rapidement possible». Dans un communiqué, le chef de l'Etat a fait part de sa solidarité avec les familles et les proches des victimes, ainsi qu'avec la communauté éducative touchée par ce drame. Le président a par ailleurs demandé aux ministres de l'Intérieur et de l'Education nationale d'aller sur place «dans les meilleurs délais».
Claude Guéant et Luc Chatel se rendront à Joué-lès-Tours mardi matin pour y rencontrer les familles des victimes. En complément de l'enquête judiciaire, Claude Guéant a demandé à l'inspection générale de la Gendarmerie de faire toute la lumière sur les circonstances exactes de l'accident.

La camionnette revenait du G8 à Deauville

Une fillette qui se trouvait dans le groupe d'élèves a livré un premier témoignage, expliquant qu'un «camion blanc» avait «tourné le rond-point». «On pense qu'il a glissé sur de l'huile et il nous a foncé dessus, (...) après, tout le monde est arrivé (
les secours, ndlr). Ma meilleure copine a eu la jambe fracturée», a poursuivi l'écolière, légèrement égratignée au genou.

Tous les enfants blessés ont été évacués vers les hôpitaux de la région. Un PC avancé de crise a été installé au stade de rugby, situé dans une zone pavillonnaire proche du lieu de l'accident. Le plan ORSEC «nombreuses victimes» a par ailleurs été activé, selon la préfecture d'Indre-et-Loire qui a ajouté qu'une cellule médico-psychologique avait été mise en place pour soutenir les familles.


Selon nos informations, le véhicule de gendarmerie revenait, via Loches, du G8 qui s'est tenu à Deauville durant le week-end. Le gendarme était en mission dite «de liaison» et devait simplement ramener le fourgon à la caserne de Joué-lès-Tours. Selon lefigaro.fr, son rôle exact était de ramener du matériel prêté pour le sommet en Normandie.



samedi 28 mai 2011

Eric Zemmour et Eric Naulleau virés: Laurent Ruquier s'explique !

Changement radical en vue pour On n'est pas couché : selon L'Express, le duo terrible Eric Zemmour - Eric Naulleau ne sera pas reconduit à la rentrée.

"On n'est pas reconduit". Voilà la maxime qui va remplacer On n'est pas couché pour les deux compères Eric Zemmour et Eric Naulleau. Chaque année au printemps, différentes rumeurs circulent sur l'avenir précaire des deux chroniqueurs de Laurent Ruquier, toujours sans conséquences au final. Mais cette année, ils ne pourront éviter le couperet : L'Express affirme que les deux Eric ne seront pas reconduits l'an prochain. L'hebdomadaire précise avoir contacté Eric Zemmour et Eric Naulleau, qui ont tout deux confirmé l'information.

S'expliquant pour la première fois sur son éviction d'On n'est pas couché, Eric Naulleau n'a pas caché sa déception au micro de RTL ce midi.Pas fâché, mais déçu. Voilà comment on pourrait résumer le sentiment d'Eric Naulleau, viré d'On n'est pas couché tout comme Eric Zemmour. Si le chroniqueur n'en veut pas personnellement à Laurent Ruquier, à l'origine de cette décision, il se dit ouvertement "meurtri". Au micro de RTL, il explique : "Je ne sais pas si quelqu'un prendrait ça de bon cœur d'être traité comme un citron qui a fini de donner son jus et dont il faut se débarrasser. Je suis à la fois triste pour moi et pour la liberté d'expression en général, au delà de mon cas personnel, qui au fond n'a pas grande importance. Je me suis senti comme un gamin privé de dessert, comme un chroniqueur que l'on remercie à la veille d'une année électorale".
"J'étais devenu un problème", lâche Eric Naulleau, qui tente de comprendre la décision de Laurent Ruquier. "J'ai l'impression que c'est une parenthèse qui doit se fermer pour des tas de raisons, à la fois peut-être, des raisons simplement télévisuelles, à savoir qu'il est vrai que les invités ne voulaient pas venir parce qu'ils ne voulaient pas être confronter à des critiques, explique Eric Naulleau. Ils ne veulent être confrontés qu'à des cires pompes et je pense que l'ambiance politique, on ne peut tout de même pas dire qu'elle n'a pas joué d'influence". Eric Zemmour pense-t-il la même chose ? On devrait vite le savoir...

Ruquier explique pourquoi il a viré Zemmour et Naulleau    

Dans une interview au Parisien publiée vendredi, Laurent Ruquier met les choses au point. Les deux chroniqueurs acerbes paient-ils leur impertinence ? L’animateur aurait-il cédé à la censure ? Absolument pas, à en croire Laurent Ruquier, qui assure que les deux Eric ne sont "sûrement pas" trop provocateurs". "Je ne fais pas une émission pour être tranquille", ajoute-t-il. Et l’animateur insiste, la décision vient de lui, "unilatéralement", non de France Télévisions ou de l’Elysée, comme le laissaient entendre certaines rumeurs. "Ce n’est pas mon genre d’être sous influence", affirme-t-il. 

La seule raison de l’éviction des provocateurs serait "le renouvellement de l’émission". "Eric Zemmour en est à sa cinquième saison. Eric Naulleau à sa quatrième", justifie l’animateur.
A présent, Laurent Ruquier est en quête de remplaçants : il cherche "de nouveaux provocateurs, un de droite, un de gauche". Et les deux Eric ne se retrouveront pas au chômage, leur patron leur a même proposé "de venir de temps en temps" dans son émission On va s'gêner, sur Europe 1.

Affaire DSK: un moment de liberté accordé...

La nouvelle résidence de DSK
Dominique Strauss-Kahn accusé aux États-Unis de crimes sexuels est sorti vendredi au petit matin, avec sa femme Anne Sinclair, de sa résidence surveillée du sud de Manhattan, dont le luxe affiché embarrasse les socialistes français. L'ancien directeur du FMI et son épouse Anne Sinclair ont quitté leur domicile dans le quartier de TriBeCa très tôt vendredi et y sont revenus peu après 9 heures, a constaté un photographe de l'AFP. À son retour, le couple est très rapidement sorti d'une voiture pour entrer immédiatement dans la maison luxueuse de 600 mètres carrés où DSK est installé depuis mercredi soir.
Placé sous résidence surveillée, l'ancien ministre ne peut sortir, sous escorte, que pour se rendre chez le médecin, au tribunal, chez ses avocats ou à un office religieux. Interrogé, le bureau du procureur s'est refusé à tout commentaire, rappelant que les règles des déplacements de Dominique Strauss-Kahn, qui porte un bracelet électronique à la cheville, avaient été fixées la semaine dernière par le juge. Accusé de crime sexuel par une femme de chambre d'hôtel, il doit comparaître le 6 juin prochain et dire s'il plaide coupable ou non coupable. Il nie les faits qui lui sont reprochés.

Une prison dorée qui fait polémique
 
Jeudi, les défenseurs de DSK ont lancé leur première offensive visant à saper les accusations de la victime présumée. Dans une lettre au procureur de New York, Cyrus Vance, Mes Benjamin Brafman et William Taylor ont annoncé détenir des éléments contre cette femme de 32 ans. "Nous pourrions dès à présent dévoiler des informations importantes qui, à notre avis, ébranleraient sérieusement le dossier d'accusation ainsi que la crédibilité de la plaignante dans cette affaire", ont écrit les avocats, sans préciser la nature de ces informations. "Si vous souhaitez que nous enquêtions sur quoi que ce soit concernant cette affaire, nous serons heureux de le faire", a répondu le bureau du procureur.
Après le versement d'une caution d'un million de dollars pour la libération provisoire de DSK et un dépôt de garantie de 5 millions, le choix d'une maison dont le loyer est estimé à 35 000 dollars par mois fait couler beaucoup d'encre et embarrasse les socialistes français. "Je comprends que cela puisse choquer des millions de Français d'entendre parler de loyers pareils, de loyers aussi importants", a déclaré jeudi le porte-parole du PS, Benoît Hamon. Selon un site immobilier, cette maison individuelle estimée à 14 millions de dollars compte quatre chambres, un jacuzzi, une salle de cinéma, des équipements sportifs et une terrasse. 

Une affaire "triste" (Sarkozy)
 
Le député Jean-Christophe Cambadélis, partisan affiché de DSK, a évoqué un "choix contraint". "Ce n'est pas lui qui a décidé d'être assigné à résidence, ce n'est pas lui qui a décidé qu'il ne pouvait pas prendre d'appartement parce que les gens ne supportaient pas le nombre de journalistes qui étaient en bas de chez lui", a-t-il souligné. Plus sévère, l'influent député Arnaud Montebourg a estimé jeudi que "les milliers de dollars pour tenter de décrédibiliser" la victime présumée et "la prison privée résidentielle" de DSK "n'appartiennent pas au champ de valeurs des socialistes".
Nicolas Sarkozy, lui, est sorti pour la première fois de sa réserve vendredi à l'issue du sommet du G8, évoquant une affaire "triste" et dénonçant les "propos choquants" de certains responsables en France sur ce sujet. "Tout ceci est suffisamment triste pour que l'ensemble des responsables politiques essaient de garder de la hauteur de vue et de la dignité", a-t-il déclaré à Deauville à l'issue d'un sommet des grandes puissances. Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a déclaré vendredi ne "pas croire" à l'affaire de la tentative de viol visant l'ex-patron du FMI. "Je ne peux pas croire que tout soit comme cela en a l'air, comme cela a été présenté dès le départ", a-t-il dit à des journalistes russes.

Rebondissement au procès Yvan Colonna: la lettre de trop !

Yvan Colonna
Les policiers ont versé au dossier une pièce qui devrait être abondamment commentée: un courrier, peut-être écrit par Yvan Colonna, accusant l'un de ses complices de trahison et le menaçant.
Ce vendredi soir, peu avant la clôture des débats de la journée lors du procès d'Yvan Colonna, accusé de l'assassinat du préfet de Corse, Claude Erignac, le président de la cour d'assise, Hervé Stéphan, a fait verser au dossier une lettre que lui avait fait parvenir dans l'après-midi le directeur central de la police judiciaire, Christian Lothion.
Y étaient annexés quatre feuillets manuscrits, qui, d'après la police, pourraient avoir été rédigés par Yvan Colonna depuis sa cellule. Selon les premiers éléments recueillis dans la soirée, il s'agirait d'un courrier adressé à l'un des membres du commando condamné lors du procès de 2003 et qui a témoigné jeudi, Pierre Alessandri.
L'auteur de ces lignes, qui reste à identifier formellement, s'adresse à un "frère" et l'accuse de trahison, tenant à son égard des propos menaçants. Cette lettre aurait été envoyée de la prison de Fresnes, le 19 décembre 2010.
Yvan Colonna a eu connaissance de cet élément nouveau en fin d'audience, vers 22h30. Il ne l'a pas commenté. Avant son retour en cellule, il s'est entretenu pendant quelques minutes avec ses avocats pour faire le point sur ce coup de théâtre.
Ce rebondissement et le moment auquel il intervient, cinq mois après la date figurant sur l'en-tête de la lettre, seront très discutés à la reprise du procès, lundi matin.

vendredi 27 mai 2011

Crash Rio-Paris: Le rapport de BEA

Le Bureau d'enquête et d'analyses a publié sa note ce vendredi sur le crash de l'Airbus A330 d'Air France...

Les pilotes du vol AF447 d'Air France ont lutté le 1er juin 2009 pendant plus de quatre minutes avec les commandes de l'appareil avant qu'il s'abîme dans l'Atlantique, entraînant la mort de 228 personnes.
C'est ce que révèle la note du Bureau d'enquêtes et analyses publiée ce vendredi à partir des premières analyses des boîtes noires de l'avion, repêchées début mai.

 L'avion a décroché


Au moment de l'événement, le commandant de bord était en repos tandis que les deux copilotes se trouvaient dans le cockpit, mais il est revenu dans le poste de pilotage «environ 1 mn30 après le désengagement du pilote automatique, soit à 2h11 minutes 40 secondes, précise ce document. Les pilotes avaient prévenu l'équipage d'une zone de turbulences. Le pilote en fonction qui est resté aux commandes de bout en bout est le plus jeune des trois.

Après le désengagement du pilotage automatique, l'A330 d'Airbus est monté jusqu'à 38.000 pieds, puis l'alarme de décrochage s'est déclenchée et l'avion a décroché. Il a subi des oscillations qui atteignent parfois 40 degrés. «Je n'ai plus aucune indication», dit le pilote en fonction, à 2h12'02 (Voir la discussion enregistrée en intégrale
).

Fallait-il cabrer?


«Les ordres du pilote en fonction ont été majoritairement de cabrer», souligne le BEA, précisant que la descente a durée 3 mn 30 pendant lesquelles l'avion est resté en situation de décrochage. «Les moteurs ont fonctionné et toujours répondu aux commandes de l'équipage».
Dans un document d'Airbus obtenu par Reuters sur les instructions à suivre en cas de décrochage, il apparaît que le pilote est censé faire piquer l'avion du nez et non le cabrer, comme l'a fait celui de l'AF447. Des responsables du BEA n'ont pas voulu dire si, en cas de décrochage, la réponse habituelle était de cabrer l'appareil ou s'il s'agissait au contraire d'une erreur.

 

Deux vitesses différentes

 

Autre élément à noter: Les pilotes voyaient deux vitesses différentes pendant une minute, selon le BEA. Est-ce parce que les sondes Pitot chargées de transmettre les vitesses étaient givrées? Leur rôle est à peine évoqué dans la note du BEA.
Les enquêteurs ont choisi de publier ces «éléments factuels» plus tôt que prévu en raison «des informations parcellaires et plus ou moins contradictoires rapportées dans la presse», avaient-il expliqué la semaine dernière.
«Ce que nous publions aujourd'hui, ce ne sont que des constatations et ce n'est pas la compréhension de l'événement», a déclaré Jean-Paul Troadec, le directeur général du BEA, évoquant comme au début de l'enquête une combinaison de facteurs techniques et humains. «Pour comprendre comment tout cela s'est enchaîné, c'est un travail qui commence.» Il a affirmé que le BEA n'avait subi aucune pression d'Airbus ou d'Air France, les seuls pressions étant «les pressions médiatiques». La publication d'un rapport d'étape susceptible d'expliquer un peu plus les raisons de l'accident est toujours prévue d'ici fin juillet.

Les derniers mots minutes par minutes de l'équipage.

Le Bureau d'enquêtes et d'analyses a publié les derniers mots prononcés par l'équipage dans le cockpit...

Les dernières conversations des pilotes du vol Air France 447 Rio-Paris, tombé dans l'Atlantique le 1er juin 2009 avec 228 personnes à bord, ont été publiées ce vendredi par le Bureau d’enquêtes et d’analyses. La chute de l'avion a duré trois minutes 30 secondes.

31 mai 2009, 22h29:
Décollage de Rio. Un commandant de bord et deux copilotes sont dans le cockpit.

1er juin, 1h55
: Le commandant de bord réveille le second copilote et annonce: «Il va prendre ma place.»

1h59 à 2h01:
Briefing entre le commandant et les deux copilotes. Un copilote dit: «Le petit peu de turbulence que tu viens de voir (...) on devrait trouver le même devant (...) on est dans la couche malheureusement on ne peut pas trop monter pour l'instant parce que la température diminue moins vite que prévu.» Le commandant de bord quitte le poste de pilotage.

2h08:
Le premier copilote propose: «Tu peux éventuellement prendre un peu à gauche.» L'avion entame un léger virage à gauche. L'avion réduit sa vitesse.

2h10mn et cinq secondes:
Le pilote automatique et l'auto-poussée se désengagent. Le second copilote annonce: «J'ai les commandes.» L'avion part en roulis à droite et un copilote exerce une «action» à gauche et cabre l'avion.

2h10mn et 16 secondes:
«On a perdu les vitesses alors», dit le premier copilote. Une alarme de décrochage se déclenche. L'avion prend une trajectoire ascendante. Le second copilote tente de faire piquer l'avion et manoeuvre alternativement de droite à gauche.

A partir de 2h10mn 50 secondes:
Le premier copilote tente plusieurs fois de rappeler le commandant de bord.

2h10mn et 51 secondes:
L'alarme de décrochage se déclenche. L'altitude de l'avion atteint son maximum à 38.000 pieds mais le pilote tente de cabrer l'avion.

2h11mn 40 secondes:
Le commandant de bord rentre dans le poste de pilotage. Dans les secondes qui suivent, toutes les vitesses enregistrées deviennent invalides, donc ne sont pas prises en compte par les ordinateurs, et l'alarme de décrochage s'arrête. L'altitude est alors d'environ 35.000 pieds, mais la vitesse de descente est d'environ 10.000 pieds par minute.

2h12 min 02 secondes:
Le copilote dit: «Je n'ai plus aucune indication.» Le commandant: «On n'a aucune indication qui soit valable.» Une quinzaine de secondes plus tard, le copilote tente de faire piquer l'avion. Les vitesses redeviennent valides et l'alarme de décrochage se réactive.

2h13 min 32 secondes:
Le copilote dit: «On va arriver au niveau cent». Quinze secondes plus tard, des actions simultanées des deux pilotes sur les mini-manches sont enregistrées. Le copilote dit: «Vas-y, tu as les commandes.»

2h14 min 28 secondes:
Fin des enregistrements.

L'enfant retrouvé pendu à l'école primaire d'Arles est toujours dans le coma

L'école primaire d'Arles où on a retrouvé le garçonnet pendu
L'école primaire d'Arles

Cet élève d'une école primaire d'Arles est toujours dans le coma...



Khoren, 11 ans, est toujours hospitalisé en soins intensifs à Marseille. Dans le coma depuis qu'on l'a retrouvé, jeudi dans la matinée, pendu à un porte-manteau de son école, à Arles. Son pronostic vital est toujours engagé.

Les enquêteurs s'intéressent désormais à la personnalité de l'enfant, décrit comme "turbulent". Une maman, dans Le Parisien: "je connaissais ce garçon, qui est dans la classe de mon fils. C'est un gamin en souffrance, il a perdu son papa il y a un an et il vient de perdre son grand-père, qui s'occupait beaucoup de lui." 


Le parquet explique à Libération que "c'est un enfant comme il en existe beaucoup, qui peuvent par moment être turbulent, par moment connaître des difficultés scolaires, mais rien d'excessif."

Europe 1 précise que le garçonnet avait été reçu par le directeur de l'école car ce dernier sentait bien que l'enfant n'allait pas bien.

Les enquêteurs ont exclu toute intervention d'un tiers dans le geste de l'enfant. Pourtant, d'après RTL, un autre élève, puni, se serait trouvé dans le couloir en même temps. Se seraient-ils monté la tête dans un jeu macabre? Un personnel encadrant était passé quelques minutes plus tôt dans le couloir, et aurait vu Khoren souriant.

Mais d'après certains enfants, la maîtresse aurait crié à l'élève, puni, de "faire le porte-manteau". Une information que ne confirmait pas le parquet.

Le G8 soutient le printemps Arabe et fournit une aide de 20 milliards de dollars aux pays en voie de démocratisation

Nicolas Sarkozy au G8 France 2011
Les Etats membres du G8 ont décidé à Deauville de fournir une aide de l'ordre de 20 milliards de dollars aux pays arabo-musulmans engagés sur la voie de la démocratie.
Le soutien des huit premières puissances au « Printemps arabe » est un peu plus franc et massif. L’aide accordée se veut autant un soutien aux pays en transition démocratique qu’une incitation à la contagion.
"Les changements en cours au Moyen-Orient et en Afrique du Nord sont historiques et peuvent ouvrir la voie aux mêmes bouleversements que dans l'Europe centrale et orientale après la chute du mur de Berlin. Dans ce contexte, les banques de développement multilatéral pourraient fournir plus de 20 milliards de dollars, dont 3,5 millions d'euros de la Banque d'investissement européenne, à l'Egypte et à la Tunisie pour la période 2011-2013 afin de soutenir les réformes."
Autre point, le G8 prépare une déclaration plutôt ferme à l’encontre des dictateurs encore au pouvoir, ciblant principalement les auteurs des répressions les plus violentes. Kadhafi en tête. "Il est clair que Kadhafi et son régime continuent de commettre des crimes graves contre le peuple libyen. Kadhafi a perdu toute légitimité. Il doit partir". La France et les Etats-Unis ont également saisie l’occasion de réaffirmer leur volonté "d’aller jusqu’au bout" en Libye.
La Syrie est également menacée d’une "action au Conseil de sécurité" de l'ONU si Damas ne cesse pas de réprimer les manifestations.

Crash Rio-Paris: "Je ne comprends rien" a déclaré l'un des pilotes lors du crash

Des débris de l'AF447 récupérés par l'armée brésilienne en 2009
Des débris de l'AF447 récupérés par l'armée brésilienne en 2009
Un rapport des enquêteurs sur les circonstances de l'accident sera dévoilé ce vendredi...

«Je ne comprends rien». C'est ce qu'aurait affirmé l'un des pilotes du vol Rio-Paris lors de la perte de contrôle de l'appareil qui s'abîmera en mer quelques minutes plus tard, rapporte France Soir citant France Info. Cette déclaration se trouve dans la note que les enquêteurs du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) publieront ce vendredi en début d'après-midi afin d'expliquer les circonstances dans lesquelles s'est produit l'accident du vol qui a coûté la vie à 228 personnes en juin 2009.
«Le BEA publiera une note d'information sur les premières constatations résultant de l'exploitation des enregistreurs de vol», a annoncé le BEA dans un courriel transmis à des journalistes. Cette note sera mise en ligne sur le site du BEA en début d'après-midi et il n'y aura pas de point presse, a-t-il précisé.

Un calendrier avancé

Les enquêteurs ont choisi d'avancer en partie leur calendrier en raison «des informations parcellaires et plus ou moins contradictoires rapportées dans la presse», avaient-il expliqué la semaine dernière. Toutefois, ils donneront vendredi uniquement «des éléments factuels sur le déroulement du vol qui détermineront les circonstances de l'accident mais en aucune façon les causes». L'analyse des boîtes noires, repêchées début mai, devrait permettre de faire la lumière sur l'accident qui reste, à ce jour, inexpliqué.
Le BEA avait annoncé un rapport d'étape cet été. Le secrétaire d'Etat aux Transports Thierry Mariani Airbus et Air France sont mis en examen pour homicides involontaires dans ce dossier. avait pour sa part annoncé jeudi que les causes et les responsabilités de l'accident seraient connues fin juin. Le BEA est chargé de l'enquête technique de cette catastrophe. La justice doit, elle, déterminer les responsabilités.

Les nouveaux arguments de DSK et ses avocats.

L'un des avocats de Dominique Strauss-Kahn, William Taylor
L'un des avocats de Dominique Strauss-Kahn, William Taylor 
Les avocats de Dominique Strauss-Kahn affirment être en possession d'informations qui mettraient sérieusement en doute la crédibilité de la victime présumée d'agression sexuelle. 

William Taylor et Ben Brafman, les deux conseils de Dominique Strauss-Kahn, ont décidé de hausser le ton. Alors que leur client a emménagé mercredi dans une luxueuse maison de New York City, les deux avocats ont prévenu l'accusation, s'indignant des fuites qui surgissent, chaque jour, dans la presse. Dans une lettre adressés au procureur de Manhattan, Taylor et Brafman préviennent : si ces fuites se poursuivent, ils contre-attaqueront, car elles « pourraient influencer des jurés potentiels qui sont abreuvés quotidiennement de ces informations ». 
« Si notre intention était d'alimenter malhonnêtement la frénésie des médias, nous pourrions à présent diffuser des informations substantielles qui, à notre sens, saperaient sérieusement la qualité de cette action en justice et entameraient gravement la crédibilité de la plaignante dans cette affaire, ont-ils écrit sans évidemment préciser la nature de leurs informations. Nous vous demandons d'user des moyens que vous jugerez appropriés pour faire cesser immédiatement les fuites. »

« Faire de la victime le méchant »

L'adjointe au procureur Joan Illuzzi-Orbon a répondu à William Taylor et Ben Brafman. « Nous partageons votre conviction que l'affaire doit être jugée sur la base de preuves qui seront apportées devant un tribunal et non sur des spéculations ou des articles de presse », a-t-elle écrit. Et l'adjointe au procureur de préciser que son bureau n'est « pas au courant de telles informations ». « Si vous souhaitez que nous enquêtions sur quoi que ce soit concernant cette affaire, nous serons heureux de le faire », poursuit-elle. 
La bataille judiciaire est donc en train de se muer en bataille de communication. L'avocat de la femme de chambre, Jeffrey Shapiro, a lui aussi réagi, critiquant les manières des conseils de DSK. « Une fois de plus, c'est faire de la victime le méchant », a-t-il déclaré avant de défendre une nouvelle fois sa cliente. 
Rien ne laisse donc à penser que la situation pourrait se calmer entre les deux camps, en tous cas pas jusqu'au 6 juin, date à laquelle l'ancien directeur du FMI doit comparaître devant le tribunal de New York. C'est ce jour-là que DSK annoncera s'il plaide « coupable » ou non des faits qui lui sont reprochés. 

Des vacances économiques pour les Français


Des vacances à la "française"
Les vacances approchent et l’envie d’emmener votre petite tribu loin se fait plus pressante. A condition de ne pas se ruiner !

Cette année, les Français partiront moins longtemps, moins loin et avec moins d’argent, selon les résultats d’une enquête réalisée par OpinionWay pour VoyagerMoinsCher.com. Selon cette enquête effectuée auprès de 1051 personnes au mois d’avril, 73 % des Français ont prévu de rester en France cet été. Ils dépenseront 561 euros contre 585 euros en 2010 et une personne sur trois partira une semaine ou moins soit 56 % de plus que l’année dernière.
Alors pour faire plaisir à toute la famille, petits et grands, tout en faisant des économies, mieux vaut savoir dénicher les bons plans.

Réserver tôt…
Sur tous les sites de ventes de voyages en ligne, plus on réserve tôt et moins on paie cher. Les voyagistes adorent les voyageurs qui anticipent à l’avance leurs vacances.

…ou tard !
28 % des personnes interrogées sont prêtes à attendre le dernier moment pour bénéficier de meilleurs tarifs. Et c’est particulièrement vrai pour trois quart des Français sur internet. Le site Lastminute a été le pionnier des ventes de dernière minute à prix cassés. Mais Look Voyages, Voyager moins cher, Promo Vacances ou encore Expedia proposent aussi des bons plans de dernière minute.

Les enchères…
Le principe ? Vous fixez le prix de vos vacances ! Vous choisissez un voyage de rêve et commencez à enchérir. A la clôture de la salle, vous savez si vous devez préparer les valises de votre petite famille. Nouvelles frontières a lancé les premières enchères de vacances en ligne.

Ou les ventes privées ?
C’est la nouvelle tendance du web ! Après les marques de vêtements, les voyages se prêtent au jeu des ventes privées : Voyages privés.com, Brandalleyvoyage, Megaweek proposent des réductions pouvant aller jusqu’à moins 60 % !

Troc de maison ?
Echanger sa maison ou son appartement le temps des vacances peut être une excellente idée pour réduire le coût de ses vacances et découvrir de belles destinations. Les acteurs se sont multipliés sur ce marché. Homelink, Echange de maison, Trocmaison, Switchome, Echanger sa maison, parmi tant d’autres, proposent de voyager autrement. Quand ils sont chez vous, vous êtes chez eux !

Vivre à la ferme
C’est une façon originale et économique de prendre des vacances et les enfants adorent ! Bienvenue à la ferme, Terres de vacances, Accueil paysan, font découvrir aux petits et grands de belles régions et surtout un mode de vie passionant à un prix abordable.
Les valises sont prêtes ? Quelques clics... et c’est parti !

mercredi 25 mai 2011

DSK victime d'un complot financier ?

Depuis le début de l'affaire qui a débuté dans la nuit du 14 au 15 mai, les défenseurs de Dominique Strauss-Kahn n'ont à aucun moment donné d'informations précises sur leur ligne de défense.
La défense a prévu de contre-attaquer à partir du 6 juin, date de la prochaine audience. Pour l'instant, les avocats tentent de réunir des éléments susceptibles de mettre en pièce ou au moins d'affaiblir l'argumentation de l'accusation.
Sur BFM-TV, mardi, l'éditorialiste politique Olivier Mazerolle croit justement connaître cette ligne de défense : DSK aurait été "victime d'un chantage à des fins financières".
Ainsi, à croire le journaliste qui ne cite pas sa ou ses sources, la femme de chambre aurait "séduit DSK dans le but de lui extorquer de l'argent".
A croire Olivier Mazerolle, DSK serait tombé dans un piège et la femme de chambre avait prémédité son geste.
Ce qui impliquerait que la jeune femme connaissait l'identité de DSK au moment des faits, ce que ses avocats et ses proches nient farouchement depuis le début de l'affaire.
A ce stade, impossible de vérifier l'information du journaliste, qui est donc à prendre avec des pincettes.

mardi 24 mai 2011

L'ADN de DSK a été retrouvée sur la chemise de Nafissatou Diallo, la femme de chambre.

Des traces ADN auraient été découvertes sur les vêtements de la femme de chambre qui l'accuse. 

Les résultats des tests menés dans le cadre de l'affaire DSK ont commencé à tomber lundi soir. L'ADN de l'ex-patron du FMI aurait été retrouvé sur les vêtements de la femme de chambre qui l'accuse d'agression sexuelle et de tentative de viol, rapporte la chaîne américaine NBC, relayée par l'AFP. Selon NBC, du sperme de Dominique Strauss-Kahn aurait été retrouvé sur le col du chemisier de la victime présumée. Un porte-parole de la police a refusé de confirmer cette information, renvoyant au tribunal qui lui aussi se refusait à tout commentaire.
"C'est une preuve irréfutable qu'il y a eu un rapport sexuel entre les deux", a analysé sur Europe 1 Stefen Dreyfuss, avocat américain et ancien substitut du procureur de New York. "Mais ça n'apprend rien, du point de vue de la défense, sur le caractère consentant ou non de ce rapport. Cela montre aussi que la victime ne s'est pas trompée dans la désignation de son agresseur présumé, et cela conforte son histoire."

Va-t-il plaider coupable ou non-coupable ?

Cette information constitue un tournant dans l'enquête. Cela tend en effet à confirmer scientifiquement qu'il y a bien eu contact sexuel entre DSK et la femme de chambre, mais ne prouve pas pour autant qu'il y ait eu agression sexuelle. Les avocats de DSK, qui diront le 6 juin prochain si leur client plaide coupable ou non-coupable, pourraient d'ailleurs évoquer un rapport sexuel consenti. Ils demanderont aussi sans doute une contre-expertise pour la salive ou les traces de sperme. Mais désormais, tout est question d'interprétation, et plus que jamais après cette information, c'est parole contre parole.
Dominique Strauss-Kahn a été arrêté à New York le 14 mai dernier dans un avion d'Air France en partance pour Paris après les accusations d'une employée de l'hôtel Sofitel à Manhattan, établissement qu’il venait de quitter. DSK n'a cessé de clamer son innocence depuis le début de l'affaire, comme dans son mail d’adieu envoyé dimanche à minuit, heure française, à ses anciens administrés du FMI et publié par CNN.
Dominique Strauss-Kahn a démissionné la semaine dernière de son poste de directeur général du Fonds monétaire international qu'il occupait à Washington depuis 2007. Il est actuellement assigné à résidence à New York dans l'attente de la suite de la procédure.

lundi 23 mai 2011

Le mail de DSK

Après la démission de Dominique Strauss-Kahn du Fonds Monétaire International suite aux accusations d’agression sexuelle dont ce dernier fait face, le site de la chaîne américaine CNN a révélé que DSK a souhaité s’expliquer auprès de ses collègues du FMI, rappelons que DSK est depuis vendredi dernier, qui est la date de sa libération sous caution, assigné à résidence à Manhattan.

Dominique Strauss-Kahn fait ainsi part à ses anciens collègues de travail, de sa « profonde tristesse et de sa frustration d’avoir à quitter l’institution dans ces circonstances », tout cela à travers un e-mail transmis dimanche matin par John Lipsky, (le président intérimaire du FMI).

Voici une petite partie de la lettre que vous trouverez dans son intégralité en anglais, sur le site de CNN,  ICI :


Chers collègues:
Vous avez vu ma lettre de démission en tant que directeur général du Fonds- l’une des communications les plus difficiles de ma vie. Je tenais beaucoup à être en contact avec vous, personnellement et directement, à exprimer ma profonde tristesse ainsi que ma frustration de devoir partir dans ces circonstances. Je le fais parce que je crois qu’il en va de l’intérêt supérieur de l’institution dont je me soucie beaucoup, et vous, le personnel, que j’apprécie profondément et que j’admire.
Les derniers jours ont été extrêmement douloureux pour ma famille et moi-même, comme je sais qu’ils l’ont été pour tout le monde au Fonds. Je suis vraiment désolé que cela ait été le cas. Je nie avec la plus grande fermeté possible les allégations auxquelles je fais face, je suis convaincu que la vérité finira par sortir et que je serai disculpé. En attendant, je ne peux pas accepter que le Fonds et vous, chers collègues, ne partagiez en aucune façon que ce soit mon cauchemar personnel. Donc, je devais m’en aller.
Je me sens privilégié et honoré d’avoir travaillé avec un groupe extraordinaire de personnes. Je vais chérir notre temps ensemble.
« Thank you, good luck for the future, and au revoir », c’est ainsi que ce termine sa lettre d’adieu à ses collègues du FMI,  signée tout simplement Dominique.

Procès Clearstream en direct: prison avec sursis pour Villepin

Deb'actualités  vous fait suivre de l'intérieur le procès Clearstream II.

Le deuxième procès Clearstream entre dans sa dernière semaine, à la cour d'appel de Paris. La semaine dernière, les parties civiles se sont succédé pour accuser les deux prévenus Jean-Louis Gergorin et Imad Lahoud, en des termes très durs. Lundi, après les dernières plaidoiries de parties civiles, c'est au tour du ministère public de prendre la parole durant quatre heures environ. Le réquisitoire du parquet général est un moment fort pour Dominique de Villepin, relaxé en première instance. Europe1.fr suit l'audience, minute par minute. 

Cet article est réactualisé régulièrement.

20h00: Le parquet a recquis 30 mois de prison ferme dont 18 avec sursis et 45 000 euros d'amende contre Imane Lahoud et J.L Gergorin
19h56 : Le parquet requiert 15 mois d'emprisonnement avec sursis et pas d'amende contre Villepin.
19h48 : "Une calomnie". L'avocat général qualifie l'affaire Clearstream de "calomnie" pour l'image d'EADS, pour la démocratie, et "surtout pour les victimes".
19h42 : Le parquet va requérir la condamnation de Dominique de Villepin, lance l'avocat général.
19h30 : Deux heures de réquisitoire contre Villepin. La salle s'impatiente, et se vide un peu. Jean-Louis Gergorin et Imad Lahoud ne cessent de prendre des notes.
19h18 : Un processus de "dissimulation". Quand Dominique de Villepin passe du Quai d'Orsay à la place Beauvau, il suit toujours le dossier, et se rend coupable de "dissimulation" au sein de son propre gouvernement, selon le parquet général. En effet, il connaissait la source depuis mars 2004, affirme Jean-Louis Perol, et savait depuis juillet 2004 que les listings étaient falsifiés.
19h12 : Dominique de Villepin aurait pu tout arrêter. En janvier 2004, il prend connaissance de l'affaire, en mars, il connaît la source, et en juillet, il sait qu'il y a dénonciation calomnieuse, selon le parquet. Pourtant, il n'agit pas pour stopper l'infraction, alors qu'il en avait l'influence et le pouvoir. Il y a donc complicité par abstention, selon le ministère public.
18h50 : Des incohérences. L'avocat général évoque des incohérences dans les faits, notamment au moment de la garde à vue d'Imad Lahoud, en mars 2004, mais aussi concernant le nombre d'entrevues entre Gergorin et Villepin. Gergorin dit avoir vu le ministre dix fois de février à septembre 2004. Une époque à laquelle Villepin passe du ministère des Affaires étrangères à l'Intérieur.
18h32 : L'effet d'aubaine. Cette affaire a pu représenter "un effet d'aubaine" pour Dominique de Villepin, dont le principal concurrent au sein de son parti était Nicolas Sarkozy, selon le parquet.
18h18 : La période de janvier 2004. Alors que l'avocat général revient sur l'entrevue entre Jean-Louis Gergorin et Dominique de Villepin le 1er janvier 2004, Dominique de Villepin exprime de la tête son désaccord avec les faits énoncés. Concernant la réunion du 9 janvier, en présence du général Rondot cette fois, le parquet général indique avoir comme trace écrite les carnets du militaire. Alors que Dominique de Villepin a d'abord nié avoir évoqué le nom de Clearstream lors de cette réunion, l'avocat général évoque un retour en arrière. "C'est faux", s'exclament alors les avocats de Dominique de Villepin, dont Me Metzner, assis juste en face.
18h08 : Résumé des faits. Selon le parquet général, en janvier 2004, Dominique de Villepin "prend connaissance du contenu de la dénonciation". En mars, "il a connaissance de l'identité de la source". Mais en juillet, alors qu'il a connaissance de la fausseté des listings, il "n'agit pas auprès de Jean-Louis Gergorin".
18h03 : Une "convergence d'intérêts" entre Dominique de Villepin et Jean-Louis Gergorin. Le premier est "dans une lutte de pouvoir" avec Nicolas Sarkozy, et le second pense que Sarkozy "soutient les intérêts de ses adversaires", décrit l'avocat général. Dominique de Villepin l'écoute, et esquisse un sourire.
17h52 : Villepin fait "non" de la tête. Alors que l'avocat général cite un précédent de "complicité par abstention", Dominique de Villepin le regarde en faisant "non" de la tête.
17h40 : La notion de "complicité par abstention". L'avocat général discute cette notion, qui existe "dans le cas où une personne possède l'influence lui permettant de s'opposer à une infraction, mais prend la décision de ne pas agir". "Cela n'est punissable que si la personne a connaissance de l'infraction principale et si, ensuite, elle a la volonté de laisser commettre cette infraction. C'est donc bien différent de la négligence", précise Jean-Louis Perol. Dominique de Villepin était-il au courant de l'infraction de dénonciation calomnieuse ? Avait-il l'influence suffisante sur Jean-Louis Gergorin pour le laisser agir ?
11h25 : Reprise de l'audience, avec le réquisitoire contre Dominique de Villepin, énoncé par Jean-Louis Perol.
17h08 : L'audience est suspendue, et reprendra dans quelques minutes.
17h07 : Le réquisitoire contre Lahoud et Gergorin est très long. La salle s'impatiente. "Ne vous laissez pas attendrir par la fable du corbeau qui voulait se faire passer pour un pigeon", conclut Dominique Gaillardot, après plus de 2h30 de monologue. Pendant le réquisitoire, Lahoud et Gregorin n'auront échangé aucun regard.
16h54 : Gergorin à l'initiative de la dénonciation. "Gergorin est bien à l'initiative de la dénonciation, il en est le seul bénéficiaire", estime l'avocat général. "C'est un couple improbable", a-t-il déclaré, et cette affaire "n'existe pas sans l'un et sans l"autre". "C'est la rencontre de deux intelligences, de deux menteurs, de deux manipulateurs", ajoute le parquet. Lahoud est considéré comme "coauteur" des lettres de dénonciation adressées au juge van Ruymbeke et au général Rondot.
16h33 : Deux heures de réquisitoire. Le parquet général charge toujours Jean-Louis Gergorin comme étant "seul à l'instigation".
16h25 : "Gergorin a cru plus en ses obsessions qu'en les autorités suisses", qui ont vite affirmé que le listing était faux, affirme le parquet général. "Le désir irrésistible de vouloir continuer son combat contre la corruption", est "au-delà du rationnel", estime Dominique Gaillardot, avant d'ajouter : "il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre, pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir".
16h04 : Infraction. "La malveillance de Jean-Louis Gergorin, l'intention de nuire, et au-delà sa mauvaise foi, suffisent à qualifier l'infraction", affirme l'avocat général. Il a agi "dans le dos d'EADS, dans le dos de Lagardère", estime le parquet.
15h49 : Gergorin, "bénéficiaire immédiat" de la manipulation. Le parquet général décrit l'intérêt de Jean-Louis Gergorin dans cette falsification. "La déstabilisation du groupe Lagardère et l'avenir d'EADS étaient au cœur de ses préoccupations", note Dominique Gaillardot. D'après lui, "la mauvaise foi de Jean-Louis Gergorin est la pierre angulaire du dossier".
© REUTERS
15h45 : Dominique de Villepin regarde sa montre. Attendant son réquisitoire, qui sera énoncé par Jean-Louis Perol après celui d'Imad Lhaoud et de Jean-Louis Gergorin, Dominique de Villepin regarde sa montre, et adresse quelques mots à ses avocats. Le réquisitoire de l'avocat général Dominique Gaillardot a déjà commencé depuis 1h15.
15h42 : Jean-Louis Gergorin a "décidé seul".Selon le parquet général, l'ex numéro 2 d'EADS "a pris, seul, l'initiative".
15h36 : Imad Lahoud et Jean-Louis Gergorin impassibles. Les deux hommes, condamnés à 15 et 18 mois de prison ferme en première instance, écoutent le réquisitoire du parquet. Ils sont très concentrés sur le monologue de Dominique Gaillardot, l'avocat général.
15h28 : Aucune vérification de la part de Gergorin. "Jean-Louis Gergorin (ndlr, l'ancien numéro 2 d'EADS, qui a reconnu avoir remis les fichiers Clearstream au général Rondot) n'a fait aucune vérification des fichiers", insiste l'avocat général. "Il a même insisté sur la qualité de sa source, la véracité de ce qu'il avançait", ajoute-t-il. Pourtant, dès le 6 avril 2004, des enquêteurs suisses affirment que les fichiers seraient faux.
15h22 : Lahoud, un "manipulateur". Dominique Gaillardot affirme que le mathématicien est "un menteur et un manipulateur", même si "on ne voit pas bien où est son intérêt".
© REUTERS
15h19 : Tentative de dissimulation de preuves. L'avocat général insiste sur le fait qu'Imad Lahoud a effacé de nombreux fichiers de son ordinateur, pour détruire des preuves. Autre fait : Florian Bourges, ancien auditeur d'Arthur Andersen - relaxé en janvier dernier -, assure ne pas avoir remis le fichier Clearstream à Denis Robert, mais au seul Imad Lahoud.
15h10 : Lahoud constamment mis en cause. Dominique Gaillardot note qu'Imad Lahoud est mis en cause, en tant que source, de façon constante par le général Rondot ainsi que par Jean-Louis Gergorin.
15h01 : Imad Lahoud, un menteur. "Un trait dominant de la personnalité d'Imad Lahoud est sa propension à mentir", décrit l'avocat général. "Ses mensonges successifs, ses arrangements avec la réalité, sont nombreux", ajoute-t-il, à propos du mathématicien, citant de nombreux exemples de déclarations contredites. Il note aussi "une propension à se retrouver au coeur d'escroqueries" et à "utiliser les autres".
14h52 : Y a-t-il dénonciation calomnieuse ? L'avocat général définit le terme de "dénonciation calomnieuse". La question de la bonne foi ou de la mauvaise foi des auteurs est discutée. Dominique Gaillardot évoque les versions contradictoires d'Imad Lahoud, parlant de "multiples revirements". La recherche de la bonne et de la mauvaise foi est la clé, selon lui.
14h47 : A l'initiative de Jean-Louis Gergorin. Selon Dominique Gaillardot, il y a "persistance et continuité" dans cette dénonciation. "Elle a continué, et s'est même s'amplifiée", décrit-il. Ces documents falsifiés ont bien été remis au général Rondot "dans la volonté de nuire", estime-t-il, "à l'initiative de Jean-Louis Gergorin seul". Des documents qui "dénonçaient des faits graves à l'encontre de ceux qui sont parties civiles aujourd'hui".
14h40 : Les écrits du général Rondot doivent-ils être pris en compte ? Selon Dominique Gaillardot, avocat général, ils ne doivent pas être écartés, car il s'agit de "documents saisis à l'occasion d'une perquisition", et non de documents destinés à nuire. Certains sont d'ailleurs "antérieurs à l'éclatement médiatique" de l'affaire, ajoute le magistrat.
Post-it : Après le réquisitoire de Dominique Gaillardot à l´encontre de MM. Lahoud et Gergorin, l´avocat général Jean-Louis Perol doit requérir durant plus d´une heure la condamnation de Dominique de Villepin. En première instance, le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, avait requis contre Dominique de Villepin 18 mois de prison avec sursis et 45.000 euros d'amende. Parallèlement, il avait requis deux ans de prison, dont 18 mois ferme, à l'encontre du mathématicien Imad Lahoud et trois ans de prison, dont 18 mois ferme, à l'encontre de l'ancien vice-président d'EADS, Jean-Louis Gergorin, ainsi que 45.000 euros d'amende à l'encontre des deux hommes.
Le 28 janvier 2010, Dominique de Villepin avait finalement été relaxé, tandis que Jean-Louis Gergorin et Imad Lahoud avaient été condamnés à 15 et 18 mois de prison ferme, assortis pour chacun d'une amende de 40.000 euros.
14h32 : Reprise de l'audience. L'audience reprend, avec les réquisitions du parquet général. Le tension est montée d'un cran.
12h45 : L'audience est suspendue. Elle reprend à 14h30, avec le réquisitoire du parquet général.
12h38 : Qui en veut à Dominique Ambiel ? L'avocat de Dominique Ambiel, conseiller communication du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, cité dans les fichiers Clearstream, retrace le parcours des fichiers, de main en main, afin de comprendre qui voulait ternir la réputation de son client.
12h19 : Divergences entre Villepin et Rondot. L'avocat des parties civiles Charles Pasqua et Pierre Pasqua - fils - pointe les divergences entre les déclarations du général Rondot et de Dominique de Villepin. Lors d'une réunion le 9 janvier 2004, Dominique de Villepin conteste que le nom de Nicolas Sarkozy ait été prononcé ce jour-là. Or, les carnets du général Rondot indiquent à cette date : "L'enjeu politique : Nicolas Sarkozy". L'avocat affirme aussi que Charles et Pierre Pasqua ne "pensent pas que Dominique de Villepin soit l'instigateur" de l'affaire, mais plutôt qu'il "a cru à ce complot international".
12h00 : Pause de cinq minutes.
11h57 : Villepin "aurait pu tout arrêter". Alain Madelin reste persuadé que "si Dominique de Villepin avait déposé les éléments dont il disposait entre les mains du juge van Ruymbeke, il ne serait pas partie civile aujourd'hui", lance son avocat. "On savait que les faits étaient faux, au moins pour Alain Madelin, a assuré Me Fedida, avant d'ajouter : "Dominique de Villepin aurait dû tout arrêter plutôt que de demander à Gergorin de continuer cette mise à mort".
11h39 : "L'expression d'un trouble". "Pourquoi y a-t-il eu préemption de compétence par le ministère des Affaires étrangères ?", s'interroge Me Fedida. Il fait part de son "trouble", concernant le fait que le Quai d'Orsay - occupé de 2002 à 2004 par Dominique de Villepin - fasse appel aux services du général Rondot, qui dépendait du ministère de la Défense. Il s'interroge encore sur le fait que Dominique de Villepin passe ensuite du ministère des Affaires étrangères au ministère de l'Intérieur, et que le dossier soit également transféré du Quai d'Orsay à la place Beauvau.
11h25 : "Mauvaise foi". L'avocat d'Alain Madelin insiste sur "la mauvaise foi caractérisée" de Jean-Louis Gergorin. "On ne peut soutenir un instant qu'une personne d'une telle qualité ait pu agir avec autant d'imprudence", assène-t-il.
11h18 : "Un corbeau technologique". L'avocat d'Alain Madelin dénonce "un corbeau technologique, avisé de la chose judiciaire", et qui "s'y est pris à quatre fois" pour être sûr que ses dénonciations soient prises en compte.
11h10 : Les documents envoyés au juge van Ruymbeke épluchés. Me Fedida dénonce "l'acharnement" des lettres qui accompagnaient ces envois. "Je vous informe de l'existence d'un groupe mafieux", a ainsi écrit le corbeau.
11h02 : Des dénonciations destinées à nuire. L'avocat d'Alain Madelin, Me Fedida, considère que "rien n'est dû au hasard". Selon lui, le choix d'envoyer des courriers et des documents anonymes spécifiquement au juge Renaud van Ruymbeke, qui bénéficie d'une "très bonne réputation", prouve bien que l'objectif était de nuire aux personnalités apparaissant dans les fichiers, pour les "jeter en pâture".
10h52 : "Heureusement que la justice était là". L'avocat d'Alain Madelin, ancien ministre de l'Economie et des Finances apparaissant dans les fichiers, considère, contrairement à Me Mignard, avocat d'Edwy Plenel, que "l'appareil judiciaire a fonctionné". Selon lui, "ces dénonciations n'avaient qu'un but : tuer la réputation de ceux qui figuraient dans les fichiers". Et c'est "l'Etat" qui "n'a pas su "exercer ses contre-pouvoirs", dénonce-t-il.
10h47 : "Un marqueur indélébile". L'avocat de Clearstream regrette que le nom de cette société luxembourgeoise soit devenu "tristement célèbre", et demande donc à la cour de "confirmer le jugement au civil".
10h42 : "Le corbeau tenait en son bec un fromage". L'avocat de Clearstream dénonce ceux qui "se sont contentés de croire ce qu'ils voulaient voir". Selon lui, "les idées fixes" de Denis Robert sont à l'origine de l'affaire.
10h33 : "Clearstream est un fantasme". L'avocat de Clearstream, chambre de compensation internationale située au Luxembourg, considère qu'"il n y'avait pas besoin d'être très intelligent et très informé pour comprendre que les révélations de M. Robert (ndlr Denis Robert, journaliste auteur du livre Révélations, à l'origine de l'affaire Clearstream) étaient fausses."Un simple voyage en Suisse avait permis au général Rondot de se rendre compte que tout était bidon", ajoute-t-il. Selon lui, Clearstream est devenu "un fantasme", qui "restera gravé pour toujours dans les esprits", car "Clearstream est devenu synonyme de manipulation et d'affaire d'Etat", dit-il. "On peut aussi dire que toute institution luxembourgeoise est suspecte", lance l'avocat, avec dérision.
10h28 : EADS demande 1 euro de dommages et intérêts.
10h21 : EADS "adversaire" de Lahoud et Gergorin. L'avocat d'EADS rappelle que dès que les faits ont été connus, "le licenciement immédiat d'Imad Lahoud", qui travaillait alors pour le groupe, a été demandé. "Nous sommes les adversaires d'Imad Lahoud et de Jean-Louis Gergorin devant cette cour", affirme-t-il, rappelant que "seules deux personnes ont quitté EADS à cause de l'affaire Clearstream, ce sont les deux prévenus (ndlr Lahoud et Gergorin)".
10h15 : "Il demande réparation". L'avocate d'Alain Chouet, ancien responsable de la DGSE, demande réparation pour son client, mais ne demande aucun dédommagement. Cet homme "dont la fonction était secrète par nature" a été renvoyé "brutalement", "sans un mot d'explication", dans le cadre de l'affaire Clearstream, explique son avocate. C'est Dominique de Villepin, secrétaire général de l'Elysée, qui lui a signifié ce renvoi, sur ordre de Jacques Chirac, président de la République. Selon Me Nathalie Boudjerada, la seule personne qui aurait pu lui en vouloir était Dominique de Villepin. Alain Chouet "a été renvoyé dans ses foyers", a-t-elle affirmé, "car on a pu imaginer qu'il était déloyal à l'occasion de l'affaire japonaise" qui imputait à Jacques Chirac la détention d'un compte occulte dans une banque japonaise.
10h07 : "Tous aux abris !". D'après l'avocat de Gilbert Flam et Edwy Plenel, les membres du gouvernement ont suivi "l'appel" du général Rondot. "Tous aux abris !", a écrit le militaire dans ses célèbres carnets.
9h59 : Le silence de Sarkozy en question. "En tant que ministre de l'Intérieur, s'il y a une personne qui devait être au courant de la falsification des fichiers Clearstream, c'est bien Nicolas Sarkozy", lance Me Mignard. Il s'interroge alors du silence de "cette victime qui ne se porte partie civile qu'en 2006".
9h50 : La responsabilité de Michèle Alliot-Marie. Me Mignard dénonce la responsabilité de celle qui était alors ministre de la Défense. Selon lui, il y a eu une "mise sous cloche" des informations par les ministres. "Dès le 10 juillet 2004, on sait qu'il y a manipulation et falsification", affirme-t-il. Or, "il n y a rien, on n'informe aucune personne de l'infraction dont elle est victime", dénonce-t-il.
9h42 : "Doutes improductifs" du général Rondot. Le militaire, chargé d'enquêter sur les listings, "doutait", selon Me Mignard. Des doutes qu'il décrit comme 'improductifs", car "ils ont permis à l'infraction de prospérer tranquillement. "Tout aurait dû s'arrêter le 25 mars 2004", estime-t-il, quand le général Rondot a appris, via les autorités suisses, qu'il n y avait pas de compte appartenant à Gilbert Flam.
9h36 : Jean-Louis Gergorin est "intelligent". D'après l'avocat d'Edwy Plenel, Jean-Louis Gergorin, numéro 2 d'EADS à l'époque est "suffisamment intelligent pour se rendre compte que certains noms ne devraient pas figurer dans le liste". L'avocat s'étonne de "sa légèreté", et du fait qu'il n'ait pas pris la précaution de contacter les personnes qui figuraient sur la liste. Selon lui, Jean-Louis Gergorin aurait lui-même reconnu avoir trouvé bizarre qu'Edwy Plenel soit dans la liste.
9H34 : Charge contre Imad Lahoud. Me Mignard charge Imad Lahoud, le mathématicien, contre qui "la dénonciation calomnieuse et l'usage de faux" doit être retenu, selon lui.
9h30 : "La faute de l'Etat". Me Mignard précise que ses clients ont saisi le tribunal administratif car, dit-il, "l'arbre Villepin ne doit pas cacher la forêt de la faute de l'Etat". Il s'adresse aux avocats généraux, jugeant que leur rôle, dans ce procès, est davantage celui de "préfets de justice".
9h25 : "Infiniment grave". Me Mignard évoque son client Edwy Plenel. La présence de son nom dans les fichiers Clearstream est "infiniment grave", estime-t-il, car il "est journaliste, une fonction importante, et était directeur du Monde à l'époque, un journal qui traversait une grave crise". Me Mignard dénonce "une attitude vindicative" du mathématicien Imad Lahoud.
9h19 : "Une affaire loufoque". Me Mignard, avocat du magistrat Gilbert Flam et d'Edwy Plenel, parties civiles, prend en premier la parole. Il parle d'une "affaire loufoque". Selon lui, la cause première de l'affaire Clearstream est un dysfonctionnement des organes de la République. Selon lui, il n y avait pas de pouvoir judiciaire pour contrer le pouvoir exécutif. Il demande 50.000 euros pour préjudice subi, pour Gilbert Flam.
9h14 : Ouverture de l'audience. L'audience ouvre jusqu'à 13 heures, annonce la présidente Christiane Beauquis.