Affaire DSK: le témoignage du frère de la femme de chambre nommée Nafissatou Diallo

Quelqu'un m'a fait quelque chose de mal". Tels auraient été les premiers mots de l'employée du Sofitel de New York qui accuse Dominique Strauss-Kahn d'avoir tenté de la violer. C'est son frère qui le raconte, dans un témoignage présenté comme exclusif par le site internet du quotidien britannique Daily Mail publié mardi après-midi. 

"Ma soeur n'est qu'une simple victime"

"J'ai été attaquée", aurait confié la jeune femme de 32 ans à celui qui se présente comme son aîné de 43 ans, gérant d'un restaurant de Harlem, à New York. "Elle pleurait tout le temps", raconte-t-il trois jours après l'agression présumée qui a envoyé Dominique Strauss-Kahn en prison. Pour lui, pas de doute, sa soeur "est une femme travailleuse qui n'est qu'une simple victime" dans cette affaire. "C'est une superbe immigrée d'Afrique de l'Ouest qui veut juste travailler dur", témoigne-t-il au quotidien britannique.

Le coup de téléphone aurait été passé "une heure après l'agression supposée", à en croire les confessions de la femme de ménage relayées par l'homme interrogé. Il n'en dira pas plus. Le mystère de l'heure précise des faits n'est donc toujours pas levé. Selon les premières déclarations du porte-parole de la police new-yorkaise Paul Browne, la femme de chambre affirmait avoir été agressée par Dominique Strauss-Kahn samedi, à 13 heures. Mais l'entourage proche de DSK indiquait qu'il avait quitté l'hôtel à 11 h 45 pour rejoindre sa fille Camille vers 12 h 15 et déjeuner avec elle, avant de prendre un taxi directement pour l'aéroport JFK.

"La justice sera faite" 

L'inconnue concernant la localisation précise de la jeune femme, invisible depuis le début de l'affaire, reste également entière. "Elle est dans un endroit très, très sûr et cela va rester ainsi", précise le supposé frère, qui tient, lui aussi, à garder l'anonymat "pour des raisons légales". À en croire ses déclarations, sa "soeur" va désormais "mieux". "Elle va mieux maintenant parce qu'elle a pu parler à un avocat", précise-t-il.

S'il est confirmé, ce témoignage peut peser lourd dans l'accusation contre Dominique Strauss-Kahn. L'ancien ministre français est visé par sept chefs d'accusation particulièrement sordides, et la justice new-yorkaise a refusé de le remettre en liberté sous caution, de peur qu'il ne prenne la fuite. "J'ai confiance dans le système judiciaire américain et je vais le laisser faire ce qu'il a à faire", estime désormais le frère de la victime présumée. "Je veux qu'il affronte la justice", prévient-il à propos de Dominique Strauss-Kahn. Et de promettre : "La justice sera faite."

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