Certains lisaient en silence les journaux, le visage grave, d'autres observaient avec curiosité les militaires mobilisés pour garder les bâtiments publics à Oslo. Les Norvégiens avaient bien du mal à croire, samedi, à ce qui s'était produit la veille dans leur pays d'ordinaire si paisible.
L'homme accusé d'être l'auteur de l'attentat à la bombe puis de la fusillade qui ont fait, au total, 92 morts, est un Norvégien de 32 ans, ancien membre d'un parti populiste et xénophobe, qui écrit sur des blogs, se définit comme chrétien et s'en prend, sur internet, au multiculturalisme et à l'islam.
Selon l'un de ses amis, cité samedi par le quotidien Verdens Gang, le suspect, Anders Behring Breivik, a rejoint la mouvance d'extrême droite alors qu'il approchait des trente ans.
Membre d'un club de tir, franc-maçon, il a été membre, de 2004 à 2006, du Parti du Progrès, important parti d'opposition
qui milite pour un net serrage de vis en matière d'immigration.
Les Norvégiens se demandent comment le suspect a pu commettre seul les attaques de la veille, et tuer, selon le dernier bilan communiqué samedi après-midi, 85 personnes sur la petite île d'Utoya, au nord-ouest d'Oslo, où les jeunesses du Parti travailliste tenaient une réunion.
La police s'employait à vérifier des informations selon lesquelles Breivik aurait eu un complice. "Nous avons eu vent du même témoignage d'après lequel il y avait un deuxième agresseur", déclarait un inspecteur de police, Einar Aas, au journal Verdens Gang.
La police n'a dit disposer d'aucun "élément concret" prouvant l'existence d'un complice, scénario qu'elle n'exclut pas cependant.
UN "CHOC DOUBLE"
Une dizaine d'agents de police se tenaient samedi au pied de l'immeuble de brique rouge où est domicilié le suspect, dans l'ouest d'Oslo.
"C'est absurde. Je n'arrive pas à y croire. La Norvège est -ou plutôt était- le pays le plus pacifique et le plus paisible au monde", déclarait Beate Karlsen, une femme de 39 ans, devant un barrage routier de la police, d'où elle cherchait à apercevoir le lieu de l'attentat à la bombe de la veille, au coeur du quartier des ministères.
"Peut-être que la Norvège n'est plus aussi innocente et sûre que nous le pensions", ajoutait-elle.
Marit Saxeide, une Norvégienne de 68 ans qui dirige une agence de location de DVD dans un quartier où vivent nombre d'immigrants non européens, s'est déclarée soulagée d'apprendre que le suspect n'était pas musulman.
"C'aurait été l'enfer ici si ça avait été le cas", a-t-elle dit à Reuters. "Il est incompréhensible de voir qu'un homme qui a l'air d'avoir fait des études puisse commettre une chose pareille. J'ai des pensées pour sa mère. Ce doit être horrible pour elle", continuait-elle.
"C'est un choc double. Quatre-vingt-dix-neuf pour cent des Norvégiens ont cru sur le coup que c'était un attentat islamiste. Lorsqu'il s'est avéré que ce n'était pas le cas, nous avons encaissé un deuxième choc", a témoigné le fils de Marit Saxeide, Helge, âgé de 40 ans.
L'homme accusé d'être l'auteur de l'attentat à la bombe puis de la fusillade qui ont fait, au total, 92 morts, est un Norvégien de 32 ans, ancien membre d'un parti populiste et xénophobe, qui écrit sur des blogs, se définit comme chrétien et s'en prend, sur internet, au multiculturalisme et à l'islam.
Selon l'un de ses amis, cité samedi par le quotidien Verdens Gang, le suspect, Anders Behring Breivik, a rejoint la mouvance d'extrême droite alors qu'il approchait des trente ans.
Membre d'un club de tir, franc-maçon, il a été membre, de 2004 à 2006, du Parti du Progrès, important parti d'opposition
qui milite pour un net serrage de vis en matière d'immigration.
Les Norvégiens se demandent comment le suspect a pu commettre seul les attaques de la veille, et tuer, selon le dernier bilan communiqué samedi après-midi, 85 personnes sur la petite île d'Utoya, au nord-ouest d'Oslo, où les jeunesses du Parti travailliste tenaient une réunion.
La police s'employait à vérifier des informations selon lesquelles Breivik aurait eu un complice. "Nous avons eu vent du même témoignage d'après lequel il y avait un deuxième agresseur", déclarait un inspecteur de police, Einar Aas, au journal Verdens Gang.
La police n'a dit disposer d'aucun "élément concret" prouvant l'existence d'un complice, scénario qu'elle n'exclut pas cependant.
UN "CHOC DOUBLE"
Une dizaine d'agents de police se tenaient samedi au pied de l'immeuble de brique rouge où est domicilié le suspect, dans l'ouest d'Oslo.
"C'est absurde. Je n'arrive pas à y croire. La Norvège est -ou plutôt était- le pays le plus pacifique et le plus paisible au monde", déclarait Beate Karlsen, une femme de 39 ans, devant un barrage routier de la police, d'où elle cherchait à apercevoir le lieu de l'attentat à la bombe de la veille, au coeur du quartier des ministères.
"Peut-être que la Norvège n'est plus aussi innocente et sûre que nous le pensions", ajoutait-elle.
Marit Saxeide, une Norvégienne de 68 ans qui dirige une agence de location de DVD dans un quartier où vivent nombre d'immigrants non européens, s'est déclarée soulagée d'apprendre que le suspect n'était pas musulman.
"C'aurait été l'enfer ici si ça avait été le cas", a-t-elle dit à Reuters. "Il est incompréhensible de voir qu'un homme qui a l'air d'avoir fait des études puisse commettre une chose pareille. J'ai des pensées pour sa mère. Ce doit être horrible pour elle", continuait-elle.
"C'est un choc double. Quatre-vingt-dix-neuf pour cent des Norvégiens ont cru sur le coup que c'était un attentat islamiste. Lorsqu'il s'est avéré que ce n'était pas le cas, nous avons encaissé un deuxième choc", a témoigné le fils de Marit Saxeide, Helge, âgé de 40 ans.
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